Une année studieuse

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Une année studieuse

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Roman (broché). Paru en 01/2012

Une année studieuse

Anne Wiazemsky

Juin 1966 : Anne, la narratrice vient d’envoyer une lettre laudative à Jean-Luc Godard. Elle ne connaît
pas le cinéaste de la Nouvelle vague, c’est à peine si elle l’a croisé sur le tournage de Au hasard
Balthazar un an auparavant. Anne a 19 ans, elle a échoué au baccalauréat et s’apprête à passer la session de rattrapage de septembre.
Un soir, Anne reçoit un coup de téléphone de Jean-Luc Godard, qui lui annonce qu’il désire très vite la
rencontrer. C’est le point de départ de leur histoire d’amour. Bien que de vingt ans son aîné, le cinéaste
souhaite l’épouser. De son côté, la jeune femme est profondément troublée, car cet homme lui révèle
pour la première fois les délices de l’amour physique, mais elle ne supporte pas sa jalousie maladive,
d’autant plus que sa mère et son grand-père sont très hostiles à leur relation. Pendant plusieurs mois,
ceux-ci vont s’opposer à ce que Anne fréquente Godard, invoquant des arguments spécieux qui révèlent
la nature conservatrice de leur opinion sur l’éducation des jeunes filles. Mais la narratrice ne veut pas
céder, en dépit de la profonde affection qu’elle leurs porte, et se rebelle contre ce carcan misogyne.
Après avoir réussi les épreuves de rattrapage du bac, elle s’inscrit en Philosophie à Nanterre. De
nouveaux horizons s’ouvrent à elle : nouveaux camarades, nouveaux quartiers de Paris, nouvelles idées
politiques… Un hurluberlu aux cheveux rouges, un certain Daniel Cohn-Bendit, la poursuit dans les
couloirs de la fac en criant joyeusement « Solidarité des rouquins ! Solidarité des rouquins ! ».
Début 1967, Jean-Luc Godard commence à tourner le film La Chinoise, dont il a écrit le premier rôle
pour Anne. Adieu philosophie, cette « année studieuse » aura été celle de l’école de la vie.
Roman d’apprentissage, Une année studieuse est aussi le reflet passionnant d’une époque, la fin des
années 1960, où la France est en train de connaître de grands bouleversements politiques, idéologiques
moraux et artistiques. Toutes ces dimensions habitent le récit : d’abord la narratrice elle-même, qui en
s’opposant à sa famille révèle un fossé générationnel ; ensuite l’histoire d’amour entre Godard et Anne,
symptomatique d’un changement de moeurs ; le cinéma de Godard, iconoclaste et radical ; la description
de la faculté de Nanterre et des frasques de « Dany le Rouge », prémices des événements de Mai 68…
Un livre remarquable d’intelligence et de vivacité.

Comédienne, romancière et nouvelliste, Anne Wiazemsky a tourné très jeune avec Bresson, Pasolini
(Théorème), Jean-Luc Godard (La Chinoise), Marco Ferreri, Philippe Garrel, avant d’aborder le théâtre
(Fassbinder, Novarina) et la télévision. Elle est notamment l’auteur de Des filles bien élevées (Grand
Prix de la nouvelle de la Société des Gens de Lettres, 1988), Canines (prix Goncourt des lycéens, 1993),
Hymnes à l’amour (1996, prix RTL-Lire) Une poignée de gens (1998, Grand prix de l’Académie
française). Elle a récemment publié aux Éditions Gallimard Aux quatre coins du monde (2001), Sept
garçons (2002), Je m’appelle Élisabeth (2004), Jeune fille (2007), Mon enfant de Berlin (2009). Son
oeuvre, publiée dans la collection blanche, est également disponible en Folio.

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