Un vélo dans la tête

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Un vélo dans la tête

Pour Libération, Jean-Louis Le Touzet s’est acquitté d’une mission périlleuse. « Sur ordre de sa rédaction, planquée à Paris, écrit-il, notre homme de plume monte à la ligne, fait feu de tout bois. » Il commente, au jour le jour, le Tour de France de l’après-Festina (1998), celui de l’ogre Armstrong et des mensonges assourdissants. Quel ton adopter quand il faut écrire (très) vite, et qu’une passion d’enfance part en quenouille ? Le Touzet s’interroge toujours mais choisit, sur le vif, un style proprement délirant. Dès 1999, ses commentaires roulent sur la jante. « Le cyclisme, proclame-t-il, est sport d’orgueil, sensationnel, grotesque avec des morceaux de choix comme de grandes forfaitures. » Le chroniqueur ouvre les vannes. Il s’invente un double « inspiré par Achille Talon » et se régale à « braconner sur les terres du mensonge », déminant les situations les plus ubuesques dans une frénésie de métaphores poilantes et de récits animaliers, où cohabitent les ânes, les moineaux et les chiens mouillés. En chemin, il brosse un portrait, souvent tendre, de la caravane du Tour, de ses héros tourmentés et de ses anciennes légendes cramponnées à la route et à l’amour des foules. Savoureux.

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