Théorie générale de l’oubli

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Théorie générale de l’oubli

Ludovica, qui a quitté le Portugal et sa ville d’Aveiro pour suivre sa sœur mariée à un Angolais, vit désormais à Luanda. Après la « révolution des œillets » du 25 avril 1974 et le retrait définitif des troupes portugaises d’Angola, elle reste seule dans le grand appartement de sa sœur et de son beau-frère, qui ont disparu en tentant de fuir le pays. Isolée dans une ville et un pays qui lui demeurent étrangers, elle décide de s’extraire de toute vie sociale, de s’emmurer, de vivre en autarcie, brûlant livres et parquets pour se chauffer, capturant les pigeons en les attirant avec des diamants qui scintillent sous le soleil de plomb. Plus proche de son chien que des gens du « dehors », elle entend seulement les échos d’un pays qui accède à l’indépendance. Pendant des années, elle échappe à tout : aux émeutes et aux pillages, aux mercenaires et aux révolutionnaires devenus apparatchiks, aux tortionnaires ordinaires comme au tumulte d’une ville en pleine effervescence.

Tiré d’un fait divers réel, ce roman est une superbe variation poétique sur l’existence d’une femme qui s’est condamnée à une vie solitaire, mais aussi sur un pays victime de toutes les ré­bellions. Gamins des rues et animaux, croyances et sorcellerie qui hantent les esprits, disparitions et renaissances : la ville de Luanda est sans doute la véritable héroïne de ce livre magnifique, où les itinéraires se croisent et où l’espoir se confronte éternellement aux tueries politiques.

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