Splendeurs et misères de l’aspirant écrivain

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Splendeurs et misères de l’aspirant écrivain

« Ecrire est un besoin féroce, tragique, chez tous les écrivains et souvent davantage chez les mauvais que chez les bons. » La citation est de Raymond Queneau, et elle n’est pas qu’un trait d’esprit : cruellement juste, elle participe – avec mille autres propos empruntés à des auteurs (de David Foenkinos à Gombrowicz…) et à des éditeurs – du dispositif que met en place Jean-Baptiste Gendarme dans Splendeurs et misères de l’aspirant écrivain. Soit un livre de « stratégie littéraire » – une sorte de guide « à usage de ceux qui souhaitent publier un premier roman (et qui pourraient bien y parvenir) » – qui, sous des dehors divertissants, voire facétieux, n’en contient pas moins un certain nombre de vérités bien vues, tant sur le geste littéraire lui-même (pourquoi vouloir écrire et publier ?) que sur le monde éditorial et ses pratiques, mais aussi la librairie, le champ médiatique et la critique journalistique, les prix, les écrivains entre eux… Lui-même romancier, par ailleurs fondateur et responsable de la revue Décapage, Jean-Baptiste Gendarme sait de quoi il parle – et tout autant comment en parler : avec réalisme, sans excès de cynisme, préférant résolument l’humour à la posture vertueuse. — Na.C.

 

Splendeurs et misères de l’aspirant écrivain, de Jean-Baptiste Gendarme Ed. Flammarion 174 p., 13 €.

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