Songs for the missing

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Songs for the missing

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23 €

Roman (broché). Paru en 04/2010

Songs for the missing

Stewart O’nan

Stewart O’Nan est né en 1967 à Pittsburgh. Publié depuis ses débuts par les Éditions de l’Olivier, il est l’auteur notamment de Speed Queen, Un monde ailleurs et Nos plus beaux souvenirs.

« À l’angle des rues Euclid et Harbor, le carillon préenregistré de l’église méthodiste Lakeview United sonna deux heures, l’heure limite de Kim. Sa mère dormait. Son père dormait. Lindsay, qui avait mis la balle dehors deux fois et commis une grave faute en seconde base, dormait. Cooper ronflait à côté d’elle sur le lit. Au milieu de la nuit son père se leva pour aller aux toilettes et remarqua un rai de lumière sous la porte fermée. Le matin, la lumière était toujours là. Sa porte était ouverte, le lit intact. En bas, le vestibule aussi était allumé, ainsi que la lanterne dehors, près de la porte de derrière, invisible pendant la journée. Sa voiture n’était pas dans l’allée. La première personne qu’appela sa mère fut Nina. La deuxième fut J.P. La troisième, Connie, à l’hôpital. Le quatrième appel fut pour la police. » Dans la famille de Kim, personne ne privilégie l’hypothèse de la fugue. Ni ses amis, qui décrivent la jeune fille de dix-huit ans forte, libre, têtue, intelligente et battante, et surtout sans problème. La police questionne, enquête, mais sans indice matériel spécifique, ne peut présumer qu’elle est en danger. Les recherches sont élargies. Dans la communauté de Kingsville, tous sont perplexes. Les mois, puis les années passent. Tant que l’ombre est présente, la mort semble hésiter à s’emparer de sa proie. L’enquête reste ouverte, mais peut-on encore parler d’enquête ? Chacun tente de reprendre le cours de son existence. Dans cette partition intime, Stewart O’Nan creuse les blessures, dénude les plaies et s’interroge : comment vit-on un deuil de l’intérieur ? Il s’impose, sans conteste, comme l’un des maîtres du réalisme contemporain.

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