Si nous vivions en 1913

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Si nous vivions en 1913

La guerre a bien eu lieu, mais il fallait l’oublier pour mieux restituer la société française d’« avant » – avant le carnage de 1914-1918. C’est l’exercice auquel se sont livrés deux grands historiens, dans deux recueils de chroniques étoffées (parues dans le mensuel L’Histoire pour Michel Winock, diffusées sur France Inter pour Antoine Prost). En ce tout début de siècle, l’horizon de la guerre, aperçu, espéré ou redouté par certains, mais inimaginable encore pour le plus grand nombre, n’assombrit pas un avenir que l’on croit forcément meilleur. Dans Si nous vivions en 1913, Antoine Prost s’attache principalement à décrire la société française : l’école obligatoire jusqu’à 13 ans, le travail des enfants, celui des adultes, omniprésent, la retraite inenvisageable, des vacances réservées à la bourgeoisie, une France à majorité paysanne, de violents conflits sociaux et un habitat précaire…

Tout cela tempère la vision idéalisée d’une « Belle Epoque » dont Michel Winock s’attache, lui, à souligner brillamment l’intensité de la vie intellectuelle, littéraire et musicale. Après le cinéma ou la promenade, on pouvait discuter dans l’un des quelque quatre cent mille débits de boisson. Discuter de quoi ? De la guerre ? Pas encore…

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