Depuis Héloïse et Abélard, les amants et épistoliers du XIIe siècle, jusqu’à Paul Celan et Gisèle Lestrange, en passant par Victor Hugo et Juliette Drouet ou Anaïs Nin et Henry Miller, les correspondances amoureuses s’offrent à lire comme des romans d’amour. Notre sélection.
Ecris-moi si tu m’aimes encore (éd. Bayard) : sensuelles, frémissantes, impatientes, soixante-dix lettres d’amour retrouvées aux Archives nationales, trois siècles après avoir été écrites par une jeune femme du XVIIIe siècle.
Lettres d’amour George Sand, Alfred de Musset (éd. Hermann) : au moment de mettre fin à leur liaison de quelques mois, elle lui écrit : « Allons-nous vivre sur du papier toute notre vie ? Toi oui. Alfred. Tu es fait pour ça. Moi pas, je suis une femme. »
Lettres à Jean Marais Jean Cocteau (éd. Albin Michel) : « Nos ressources sont si profondes, si légères et si étranges qu’elles demeurent invisibles aux personnes qui "savent" et qui, de ce fait, ne savent rien », écrit, en 1939, le poète à son jeune amant, son « bel ange ».
Lettres à Nelson Algren Simone de Beauvoir (éd. Folio) : elle l’appelle « cher, bien cher vous », « mon lointain mari » ou « mon cher époux transatlantique »… Rencontré en 1947, l’écrivain américain fut la grande passion de l’auteur du Deuxième Sexe.
Lettres à Hélène Louis Althusser (éd. Le Livre de poche) : trente ans de lettres passionnées, qui racontent un grand roman d’amour — lequel s’acheva en 1980 par le meurtre d’Hélène, étranglée par Althusser, dans un accès de démence tragique. — Na.C.
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