La mémoire est l’un des thèmes communs à ces deux romans, qui parlent de retour aux sources et de voyages intimes. Dans Plein Eté, Colette Fellous joue naturellement les nomades, retrouvant, d’un pays à l’autre, des odeurs familières. Paris, Londres, la Toscane ou Carthage, elle est partout à la fois, déterrant des secrets, célébrant le soleil au zénith. « J’allume la lumière pour me promener dans mes étés », écrit-elle en nous proposant de partir en sa compagnie et d’avoir chaud, si chaud à Tunis.
Leïla Sebbar, elle, accompagne Marguerite dans un village français où l’on ne parle que de la guerre d’Algérie. Marguerite écoute les saisonniers venus du Maghreb. Elle s’émerveille devant un garçon aux yeux clairs et se persuade qu’un jour elle partira avec lui en Algérie. Mais ce n’est qu’un rêve, un conte noir signé par une grande romancière.
Dans cette nouvelle collection, deux autres titres sont aussi à remarquer : Tunis Blues, d’Ali Bécheur, et Des femmes rebelles, de Michelle Perrot. — C.F.
Plein Eté, de Colette Fellous, éd. Elyzad poche, 90 p., 9,60 €. Marguerite et le colporteur aux yeux clairs, de Leïla Sebbar, éd. Elyzad poche, 120 p., 7,80 €.
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