Où va la philosophie médiévale ?

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Où va la philosophie médiévale ?

Le 13 février 2014, Alain de Libera prononçait, au Collège de France, sa leçon inaugurale, rendant, comme il se doit, hommage à Etienne Gilson (1884-1978), son maître et prédécesseur dans ce temple du savoir ouvert à tous. Il donnait ainsi ses couleurs à sa chaire d’histoire de la philosophie médiévale, en soulignant d’emblée le « redoutable trio » qui a longtemps résumé la vision qu’on avait de la pensée au Moyen Age : obscurité, tristesse et ennui ! Le nouveau professeur, né en 1948, auteur de La Querelle des universaux (1996), lui oppose un « quadrilatère » autrement plus excitant, qui permet de quadriller le sujet pensant de l’époque, et de ricocher d’une interrogation à l’autre, étant entendu qu’« on vient au Moyen Age avec des questions, pour, finalement, en découvrir d’au­tres » : Qui pense ? Quel est le sujet de la pensée ? Qui suis-je ? Qu’est-ce que l’homme ? Sculptant ainsi les contours de l’« archéologie du sujet » qu’il poursuit de livre en livre et dont il hérite en partie de Michel Foucault, Alain de ­Libera écrit en lettres de feu : « L’archive n’est pas un dépôt mort, c’est une énergie fossile. » L’ancien élève du poète philosophe Michel Deguy, et ­lecteur assidu du penseur mystique Maître Eckhart, fera à coup sûr des adeptes. Les auditeurs, en tout cas, sont prévenus : qu’il les mène à Cordoue, Vienne, Paris ou Edimbourg, le « voyage sera long ».

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