Oriana, une femme libre

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Oriana, une femme libre

Elle a inventé le journalisme politique. En se mettant en scène elle-même, en théâtralisant ses interviews, en se voulant piquante à lire par toutes et tous. Est-ce d'avoir commencé par des enquêtes à Hollywood, chamarré d'intrigues et d'égotismes ? La parentèle de résistants antifascistes et les rigueurs d'une enfance pauvre ont rendu Oriana Fallaci (1929-2006) apte aux défis. Non seulement elle s'engage très jeune dans la Résistance mais entre dès 17 ans dans un quotidien de Florence. Sa curiosité y fait miracle.

Elle a des idées de reportages de par le monde, enquête à la Nasa comme dans le Vietnam en guerre. Les plus grands politiques d'alors — de Kissinger à ­Khomeyni, de Kadhafi à Indira Gan­dhi — désirent vite la rencontrer. Quitte à le regretter car elle refuse de faire relire tout entretien, impose violemment son regard de femme libre et libérée dans une profession jusqu'alors masculine. Oriana Fallaci n'aura pas de vie sentimentale à la mesure de son génie ; elle meurt seule. Son racisme antimusulman après les attentats du 11 septembre 2001 a écorné son image. Mais sa biographe en parle peu, trop éprise d'une héroïne dont l'existence fait revivre, superbement, près d'un siècle de notre grande Histoire…

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