On nous a coupé les ailes

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On nous a coupé les ailes

C’est un tout jeune garçon qui rêve de s’envoler. Un gamin né à la fin du xixe siècle, fasciné par les oiseaux, les papillons, les libellules et les cerfs-­volants. Comment peut-on glisser, comme ça, sur l’air ? C’est un tout jeune homme cloué au sol, enterré vivant, pataugeant dans la boue des tranchées. Les yeux toujours levés vers le ciel où évoluent un « Spad S. vii avec le premier moteur V8 refroidi à eau de 150 chevaux » ou le « nouvel Aviatik D.I des Fritz ». Heureusement, il y a les avions, Maman…

Le texte de Fred Bernard a la beauté de sa simplicité, la puissance de sa pudeur, tout en justesse et retenue. Il évoque la guerre, à travers les lettres du jeune homme à sa mère. Et la mémoire de l’enfance, lumineuse et tendre. Emile Bravo joue lui aussi, avec un singulier talent, de cette alternance entre l’ombre et la lumière, poésie et précision documentaire. René, qui a inspiré cette histoire, est l’arrière-grand-père de la compagne de l’auteur. Les modèles d’avions qu’il fabriquait dans les tranchées sont toujours là, bouleversants témoins des rêves de ceux dont les ailes furent si tôt coupées. René a eu la chance de survivre à l’enfer. Mais, de toute sa vie, il n’a jamais pris l’avion.

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