OEuvres 3 : Eros, littérature et philosophie. Inédits

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OEuvres 3 : Eros, littérature et philosophie. Inédits

Les penseurs russes sont d’abord des écrivains : parce qu’il a trouvé en Dostoïevski un premier maître, Emmanuel Levinas (1906-1995), natif de Kaunas, en Lituanie, est « né à la littérature et à l’écriture (sainte ?) en quelque sorte avant d’entrer en philosophie », affirme Jean-Luc Nancy, dans sa préface à ce troisième volume d’inédits, Eros, littérature et philosophie, coédité par Grasset et l’Imec (Institut Mémoire de l’édition contemporaine), où est déposé le fonds d’archives du penseur. En guise de pratique littéraire : deux ébauches de romans, La Dame de chez Wepler et Eros (ou Triste Opulence), retraçant son expérience de la captivité durant la guerre, ainsi que des Ecrits de jeunesse en langue russe, carnets et poèmes essentiellement. Ces vers d’avril 1924, par exemple, « Je ne vois rien sur cette terre/Je ne vois que tes yeux », déploient peut-être un premier face-à-face, naïf, avec le visage d’autrui. Mais c’est dans les Notes philosophiques sur éros que se dessine toute l’originalité de la pensée de Levinas, en ébauchant une réflexion sur la caresse, qui n’est jamais possession de l’autre mais rend, au contraire, ce dernier toujours plus insaisissable. Comme le philosophe l’écrira ensuite dans Le Temps et l’Autre, la relation érotique est une « relation avec l’altérité, avec le mystère ». Et le mystère d’autrui, ma responsabilité infinie.

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