Autant s’en débarrasser tout de suite : oui, Joe Hill est le fils de Stephen King ; oui, il écrit, lui aussi, des livres d’horreur. Mais non, heureusement non, il n’est ni un clone ni un imitateur de son père. Troisième de ses romans à paraître en France (1,) Nosfera2 (plaque d’immatriculation de la voiture du méchant) creuse la différence. Hill y suit la confrontation de deux êtres dotés du don de pénétrer des mondes magiques. L’une est une jeune fille, Victoria, dont le vélo peut la conduire où elle veut, l’autre un croquemitaine qui enlève des enfants pour les emmener dans un monde magique bloqué sur Noël : Christmasland. La jeune fille contrecarre les projets de ce vampire new style et doit ensuite fuir sa vengeance.
En suivant leur lutte sur des années, Joe Hill mêle le merveilleux et la réalité. Ecrit avec vivacité, construit avec une grande habileté, refusant la facilité du coup de théâtre à outrance pour creuser des personnages imparfaits et abîmés par la vie, Nosfera2 fait surtout penser aux œuvres de cet autre maître du merveilleux horrifique qu’est Neil Gaiman, l’auteur d’American Gods. Référence moins familiale, mais tout aussi flatteuse, pour un auteur décidément à suivre.
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