Sam Simoneaux a connu la France en guerre et participé aux opérations de déminage sur les champs de bataille, en 1918. Rentré à La Nouvelle-Orléans, certaines images ne quitteront plus cet orphelin, inconsolable du massacre de sa famille par des voyous. Après un court passage comme vigile dans un grand magasin, le voilà engagé sur un vieux bateau qui sillonne le Mississippi. Au rythme du jazz, on danse, boit, joue. On se bat aussi, sur le pont du steamboat, entre deux escales près des bayous. Grand roman lyrique, admirable fresque au rythme de la musique et du fleuve, Nos disparus est l’histoire d’une quête familiale, un voyage dans un monde qui s’éteint, une réflexion sur la culpabilité et la vanité de la vengeance. Faulkner a son héritier. — C.F.
The Missing, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Marc Amfreville, éd. Points, 570 p., 8,40 €.
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