Marilyn 1962

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Marilyn 1962

« Parfois j’ai l’impression que les seules personnes qui restent avec moi et sont vraiment à mon écoute sont les gens que j’engage, ceux que je paye […]. Pourquoi ne puis-je jamais être entourée d’amis, des amis qui n’attendraient rien de moi ? » C’est sur cette citation de Marilyn, d’une lucidité proverbiale sur le statut de star, que s’ouvre ce livre d’un réel expert, amoureux de la plus grande icône du cinéma. Il la raconte et la cerne dans un angle inédit et passionnant, à travers son entourage, douze personnages de l’ombre — gouvernante, psy, maquilleur fidèle, coiffeuse, attachée de presse… — qui lui ­furent fidèles jusqu’à cette nuit fatale du 4 août 1962. Douze satellites pour saisir le coeur d’une étoile. Parmi eux, ­Eunice Murray, petite souris grise devenue indispensable en 1961 : missionnée pour trouver une maison à Marilyn, c’est au bout de trois mois passés à sillonner les beaux quartiers qu’elle dégote, au fond d’une impasse de Brentwood, une petite hacienda avec, dans l’entrée, ces quatre dalles ornées de l’inscription en latin ­Cursum Per­ficio, qui signifie « ici s’achève mon chemin » et dans laquelle l’actrice voit un gage de nouvelle stabilité… Allan Whitey Snyder, lui, est un proche depuis 1946 et le sculpteur de son visage de cinéma : une ombre claire sur la paupière, juste ourlée d’un trait de crayon noir et de faux cils, pour un regard d’enfant éternellement étonnée, puis sept teintes de rouge à lèvres et une touche de cire pour cette bouche à la pulpe de fiction. Regorgeant de détails d’une exactitude encyclopédique, mais fort d’un style romanesque, ce petit précis de recomposition est, à sa manière détournée, le livre définitif sur Monroe. — Guillemette Odicino

 

Ed. Stock, 216 p., 18 €.

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