L’Ogre au pull vert moutarde

Ajouter un commentaire

L’Ogre au pull vert moutarde

Ici, on interpelle le lecteur, on le tutoie, on le prend à témoin. La langue est vive et bien pendue, quotidienne, inventive, l’œil est en mode laser, le ton vinaigré. C’est que le narrateur, malgré son très jeune âge, en a déjà vu des vertes et des pas mûres, pensionnaire d’un foyer qui recueille les gamins que les familles ne peuvent assumer. Rien de triste, pourtant. De l’énergie à revendre, peu d’illusions sur le monde, mais une manière culottée de le regarder, de le moquer, de le subvertir. Le ressort, c’est l’humour, le carburant, la fantaisie, étendards d’une nouvelle collection Pépix que ce roman inaugure. Voici donc les gamins du foyer confrontés à un drôle de bonhomme : le nouveau veilleur de nuit. Immense, atrocement laid, il traîne avec lui une odeur épouvantable de « hérisson mort ». Un ogre ! S’ensuit une poursuite mémorable contée avec une belle gourmandise, agrémentée de « bonus » délirants, genre « Recette spéciale de l’ogre pour rendre un vieux mangeable, préparation et assaisonnement ». Les titres de chapitres jouent sur le registre culinaire, les illustrations relèvent vivement la sauce, le livre, à l’évidence, n’a qu’un but : vous donner, pour la lecture, un appétit… d’ogre.

Commandez le livre L’Ogre au pull vert moutarde

Laisser une réponse