L’Odeur du café

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L’Odeur du café

Surtout, ne rien oublier de l’enfance à Petit-Goâve, près de Port-au-Prince. Dany Laferrière s’est fait très jeune cette promesse, et il la tient fermement dans ces deux livres, qui multiplient les scènes quotidiennes comme autant de poèmes singuliers. Voici qu’apparaissent Vava et sa robe jaune. Puis l’air s’imprègne d’une odeur vertigineuse : celle du café des Palmes, la préférée de Da, la grand-mère du narrateur. « Da boit son café. J’observe les fourmis. Le temps n’existe pas… » De cet été 1963, il conserve chaque parfum, les lumières dans le soir comme la caresse du matin. Plus tard viendra l’heure de l’adolescence, avec les copains qui ricanent et les filles parfumées comme des mangues. Les vieux font la sieste, les enfants ne croient pas encore aux années qui passent mais, dehors, on entend le bruit des fusils. Ces instantanés pleins de soleil se teintent alors de sang. — C.F.

 

Ed. Zulma, coll. Z, 240 p., 9,95 € chacun.

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