L’Île aux femmes

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L’Île aux femmes

France, 1913. Céleste Bompard est un as du looping, de la vrille et du tonneau. Ses acrobaties épatent les badauds et font battre le cœur des dames. Quand il ne vole pas, d'ailleurs, l'aviateur continue ses voltiges, mais dans le lit des femmes. Soudain, la guerre éclate. Chargé d'acheminer le courrier du front, Bompard est abattu et son avion s'abîme en mer. Il reprend connaissance sur une île perdue, peuplée uniquement de femmes… De ce fantasme éminemment masculin de coq de basse-cour, Frédéric Leutelier, alias Zanzim, tire une fable savoureuse et inattendue. Le pilote bellâtre, en effet, n'est pas le bienvenu chez les sauvageonnes court vêtues, et son comportement comme sa libido le placent dans des situations hautement périlleuses.

Jouant à fond avec les codes du roman d'aventures et les frictions qui naissent de la rencontre entre ce Casanova Belle Epoque et ces amazones proto-féministes, L'Ile aux femmes n'a rien d'une épopée tragique. Humour de situation, clins d'oeil fripons, raccourcis drolatiques, coups de théâtre « hénaurmes » : l'auteur de La Sirène des pompiers n'est pas novice dans l'art du vaudeville. Et son trait léger et élégant fait le reste. L'intrigue fonctionne d'autant mieux que ses Amazones sont craquantes et que son héros obsessionnel et dépité, comme sorti d'un cartoon de La Panthère rose, est particulièrement réussi. L'Ile aux femmes, pourtant, n'est pas qu'une aimable et truculente pochade. L'histoire de Céleste se clôt sur une jolie pirouette qui apporte une vraie profondeur à l'ensemble. Comme la promesse d'un armistice dans la guerre sans fin que se livrent les deux sexes.

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