L’Homme provisoire

Ajouter un commentaire

L’Homme provisoire

Quand ce grand rouquin de Jay Mc­Nulty croise pour la première fois May Kirwan, c’est à Sligo, en 1922. Elle aime le cinéma, s’habille avec goût et montre un sacré caractère. Il est gauche, mais obstiné. Ils se marient quatre ans plus tard, un jour de tempête. Puis ils partent s’installer en Afrique, lui comme officier du district, elle décidant d’ouvrir une petite clinique pour les femmes et les enfants de la région d’Accra, au Ghana. Au retour en Irlande, leur bonheur va s’effriter dans l’alcool et la misère, avant que la guerre ne les entraîne encore plus loin dans le chaos et la confusion…

L’engagement, la honte, le sentiment de culpabilité accompagnent les romans de l’Irlandais Sebastian Barry (né en 1955). C’est porté par une écriture lyrique et vigoureuse que le romancier réécrit les bouleversements de l’Irlande, à travers des destins familiaux, tout en évitant les généralités et les jugements péremptoires.

Inscrits dans l’Histoire, sans y jouer un rôle de premier plan, ses personnages en sont des acteurs et témoins ordinaires. On n’a pas oublié Lily, la belle héroïne de Du côté de Canaan (2011), ni Willy Dune, la voix d’Un long long chemin (2005). A leurs côtés, se tient donc aujourd’hui Jay McNulty, pétri de contradictions et de faiblesses, « homme provisoire » qui vécut en pointillé, exilé confronté à un difficile retour.

Commandez le livre L’Homme provisoire

Laisser une réponse