L’Événement Socrate

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L’Événement Socrate

Enjeu de l’Apologie de Socrate et du Phédon, la mort de Socrate fut immortalisée par Louis David en 1787. De cette toile exposée à New York, représentant le philosophe condamné à mort, une main tendue vers la ciguë, l’autre vers le ciel, la couverture du présent livre ne saisit qu’une partie. C’est pourtant à une remise en perspective générale de cette scène historique que s’emploie Paulin Ismard dans L’Événement Socrate. Un événement qui n’a cessé d’être repris, cité. « Socrate, résume l’historien, a embrassé le désir de chaque époque qui en a fait l’étendard de ses propres combats. » Au risque du grand écart : l’auteur entame son enquête en rappelant que Socrate fut, en prison, le modèle de deux auteurs aussi différents que Diderot, enfermé en 1749 pour sa Lettre sur les aveugles, et Maurras, incarcéré en 1948 pour intelligence avec l’ennemi ! En 399 avant notre ère, Socrate fut accusé de ne pas reconnaître les dieux traditionnels de la cité, d’avoir introduit de nouvelles divinités et de corrompre la jeunesse. Ce procès n’eut pas de minute, sa version officielle ayant été transmise par Platon, puis ­colportée au fil des siècles : Socrate, martyr chrétien avant l’heure ou athée victime de la superstition, etc. Quelle ­vision du politique donne-t-il à voir ? interroge l’historien. Cette question a encore agité récemment la Grèce plongée en pleine crise : le 25 mai 2012, Socrate fut rejugé lors d’un procès fictif. Dix juges, Européens et Américains, s’y employèrent, devant huit cents personnes — cinq le jugèrent coupable, cinq innocent. Le but : « rétablir la réputation de la démocratie grecque »…

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