Les Derniers Jours du disco

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Les Derniers Jours du disco

New York, début des années 1980. C’est au Club que « ça se passe ». Mais il faut avoir ses entrées — car Van, le ­videur, surnommé le « portier nazi », a ses têtes, et il déteste notamment les types de la publicité comme Jimmy Steinway et ses clients, des yuppies qui ternissent l’esprit du lieu. « Le freak, c’est chic », hurlent les danseurs entre deux whisky sour. Charlotte et Alice, deux jolies diplômées, font un soir leur entrée. Jimmy, le narrateur, son ami Tom, mais aussi Josh, le maniaco-dépressif, et Dez, le gérant, viennent leur tourner autour. Tous ­vivent au rythme de ces nuits disco, qui disparaîtront progressivement, comme si elles n’avaient été qu’un mirage… Les Derniers Jours du disco fut d’abord un film, sorti en 1998, avec Chloë Sevigny. Il était signé Whit Stillman, auteur de cette formidable novélisation écrite en 2000 et enfin traduite. Pour une fois, dans ce genre d’exercice, le texte est une vraie réussite — Stillman parvenant à « traduire, décoder les épisodes que nous avons ­vécus et, sinon pour se les approprier, du moins en préserver la mémoire écrite », explique-t-il, par l’entremise de son narrateur. Dialogues savoureux, descriptions précises d’une jeunesse insouciante qui entre dans la vie professionnelle pour en baver, émotions amoureuses, ironie délicate, tout est superbement dispensé dans cette version romanesque fraîche comme une vodka tonic, avec un zeste de mélancolie. — Christine Ferniot

 

The Last Days of disco, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Olivier Grenot Ed. Tristram 360 p., 21,60 €.

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