Le Vice et la Grâce. L’affaire des religieuses de Sant’Ambrogio

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Le Vice et la Grâce. L’affaire des religieuses de Sant’Ambrogio

On a tellement écrit sur l’Eglise catholique. Avec tant de paresse, parfois, que les ouvrages consacrés au Vatican – sa grandeur ou sa décadence – font souvent bâiller. C’est tout le contraire avec Le Vice et la Grâce, plongée méticuleuse, à la fois judiciaire et spirituelle, dans un procès en Inquisition ouvert par le Vatican au mitan du XIXe siècle. Au départ, une étrange affaire : en 1858, la princesse Katharina de Hohenzollern, chrétienne fervente et deux fois veuve, fait ses adieux au monde et prend le voile à Rome. Cloîtrée au couvent franciscain de Sant’Ambrogio, à deux pas du Saint-Siège. Moins de deux ans plus tard, elle supplie son cousin, membre haut placé de la Curie romaine, de la sortir de là – une entreprise extraordinairement délicate à l’époque. Que s’est-il passé ? Beaucoup de choses, pas très… catholiques. Que l’Inquisition doit rapidement juger avant que le scandale se répande dans Rome. C’est cette enquête, confiée à l’inquisiteur Sallua et menée avec le professionnalisme d’un Maigret, que nous raconte aujourd’hui Hubert Wolf, prêtre et professeur d’histoire à l’université de Münster, d’une plume implacable (saluons, au passage, la superbe traduction de Jean-Louis Schlegel).

Attention, vertige ; avec chaque témoin, les faits se révèlent plus graves, les complices plus nombreux : culte de saints interdits, soumission sexuelle des plus jeunes à la maîtresse des novices, complicité des confesseurs, tentatives de meurtre… Le couvent de Sant’Ambrogio est un bateau ivre, dont les liens avec la règle sont devenus extrêmement lâches. Affaire d’Etat ou affaire d’Eglise ? A vous de lire !

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