Le Peuple des berges

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Le Peuple des berges

« La vie secrète des clochards de Paris », titrait l’hebdomadaire Qui ? Détective, en 1956. Le reportage était signé Robert Giraud (1921-1997), l’auteur du Vin des rues, récemment redécouvert par les éditions du Dilettante. Un habitué de la rue Mouffetard, du carrefour Maubert, et surtout des Halles — les quartiers de Paris où se retrouve « le peuple des berges ». Giraud fréquente ainsi l’Amiral, un vieux marinier qui parle huit langues et vient d’être couronné « roi de la cloche », et aussi le Chat, un gars qui fait main basse sur les portefeuilles des amoureux qui s’embrassent sous les ponts.

Tout cet inframonde travaille à ses heures, donnant la main aux forts des Halles. Un peu d’argent vite dépensé à boire pour avoir chaud. Le vin, c’est la fraternité, il permet de tenir une nuit dans la rue, sur une grille brûlante au milieu du trottoir. Certains soirs, on croise aussi Fréhel, en pleine débine dans un bistrot de la Contrescarpe. Un jour, l’un d’entre eux disparaît, dis­crètement, sans fleurs ni couronnes. Robert Giraud les immortalise avec sa prose poétique, un peu marlou, pittoresque et sincère.

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