Voici le dernier album de Mario Ramos, disparu l’an dernier, qu’on ne peut s’empêcher d’imaginer caché dans les ailes de cet oiseau impertinent nommé Guili — qui finit par disparaître dans un coin de page blanche. L’auteur s’est toujours distingué par son art d’égratigner les gens de pouvoir, et par son dessin à la fois rond et cassant. Digne descendant de l’irrévérencieux volatile du Roi et l’Oiseau, de Paul Grimault et Jacques Prévert, Guili chatouille les narines des imbéciles qui veulent porter la couronne. A tire-d’ailes, il ridiculise les candidats au règne, dont les programmes sont tous plus abracadabrants les uns que les autres. Pour ceux qui ne connaissent pas cet auteur-illustrateur, précipitez-vous sur Nuno le petit roi ou sur Après le travail. Chez lui, il est toujours question de recul sur soi, d’attention aux autres et d’espoir de lendemains meilleurs.
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