Le Pays de mon père

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Et voilà mon père devant le « Tribunal du peuple » nazi. Droit comme un i, flottant lamentablement dans un costume trop grand pour lui, silencieux. Je regarde fixement cet homme au visage éteint. Je ne le connais pas, il n’existe pas l’ombre d’un souvenir en moi. J’avais tout juste un an lorsque la guerre a commencé. À partir de ce moment, il n’était pour ainsi dire jamais à la maison. Mais je me reconnais en lui – ses yeux sont mes yeux, je sais que je lui ressemble. Et que sais-je de lui ? Rien. W.B.

Un document exceptionnel sur une famille allemande dans la tourmente du nazisme. La culpabilité singulière d’une génération plane sur les hauteurs de ce grand récit. Bastien Miquel, Le Figaro littéraire.

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