Le Passage du diable

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Le Passage du diable

On pénètre dans ce livre comme dans une maison un peu étrange. Un manoir anglais du XIXe siècle comme on en voit dans les films fantastiques. En apparence, tout est calme, mais le roman distille un malaise diffus. Semblable à celui que provoquent les craquements d’une vieille bâtisse, la menace de pièces solitaires et obscures. Pourquoi Daniel Cunningham, le jeune narrateur, vit-il reclus dans une chambre, surveillé par sa mère, sous prétexte d’une mystérieuse maladie ?

Au centre du livre, il y a d’ailleurs une maison. Miniature d’abord, réplique de celle où la mère du héros a passé son enfance. Une maison de poupée, unique terrain de jeu de Daniel, celui où il rêve sa vie, invente le monde extérieur. Et le malaise, très vite, se transforme en angoisse véritable, quand, libéré de sa mère, Daniel part à la découverte de la maison grandeur nature, lourde de terribles mémoires familiales, diabolique et mortifère…

Anne Fine joue à merveille des codes du roman gothique, plonge son lecteur du côté de Henry James, celui du Tour d’écrou, ou de Conan Doyle. Elle en rend formidablement la langue, les images et les ambiances. Sans jamais que son livre sente la poussière. Le Passage du diable se lit avec autant de fièvre qu’un roman de Stephen King.

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