Le Journaliste et l’Assassin

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Le Journaliste et l’Assassin

La phrase inaugurale de cet essai a frappé les esprits, lors de sa parution, en 1990 : « Le journaliste qui n’est ni trop bête ni trop imbu de lui-même pour regarder les choses en face le sait bien : ce qu’il fait est moralement indéfendable. Il est tel l’escroc qui se nourrit de la vanité des autres, de leur ignorance ou de leur solitude ; il gagne leur confiance et les trahit sans remords », écrit la journaliste américaine Janet Malcolm, au seuil du livre dans lequel elle s’apprête à retracer la relation qu’ont entretenue Joe McGinniss (le journaliste) et Jeffrey R. MacDonald (l’assassin). Médecin militaire, MacDonald fut accusé, dans les années 1970, d’avoir assassiné sa femme et ses deux enfants. McGinniss s’approcha de lui avec l’idée de lui consacrer un livre. Un ouvrage en forme de réhabilitation, pensait MacDonald, alors qu’en fait c’était un livre à charge que McGinniss concoctait en secret. Mensonge, séduction, manipulation : telles sont les armes, moralement discutables, du journaliste que pointe Janet Malcolm dans ce récit passionnant, porteur d’une réflexion éthique hautement pertinente. — Nathalie Crom

 

Le Journaliste et l’Assassin (The Journalist and the Murderer), de Janet Malcolm, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Lazare Bitoun, éd. J’ai lu, 220 p., 6,70 €.

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