Le jour où les zombies ont dévoré le père Noël
Si on vous dit que ce Jour où les zombies ont dévoré le père Noël est la suite de Comment j'ai cuisiné mon père, ma mère et rencontré l'amour, vous comprendrez tout de suite qu'on n'est pas dans la terreur pure. De fait, le diptyque de S.G. Browne est l'une des comédies horrifiques les plus drôles qu'il ait été donné de découvrir depuis longtemps. Son malheureux héros, Andy Warner, est bien malgré lui devenu zombie. Emprisonné et soumis à des recherches dans un laboratoire de l'Oregon, il réussit à s'évader déguisé en Père Noël. Mais une délicieuse petite fille se laisse prendre à ce déguisement et commence à le suivre, pendant que certains de ses camarades morts-vivants veulent qu'il prenne la tête de leur mouvement…
Jouant avec habileté sur le paradoxe du « monstre plus humain que l'humain », Browne réussit à mélanger les genres avec brio. Andy Warner, dont le cynisme est des plus réjouissants, jette sur la société qui l'entoure un regard décapant. La relation entre la petite fille et son faux papa Noël joue la carte de l'émotion sans forcer le trait. Cette tranche de non-vie, parfois saignante, se dévore avec une bonne humeur contagieuse, loin de Romero et de Walking Dead. Commandez-le tant que le Père Noël est toujours vivant…
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