La Grande Nageuse

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La Grande Nageuse

La Grande Nageuse : ce pourrait être le nom d’un tableau. C’est en fait le titre du nouveau roman d’Olivier Frébourg. Un récit qui à l’univers de la peinture n’est pas étranger. Parce que son narrateur est peintre — et marin. Parce qu’aussi, à travers ce personnage, la réflexion sur le geste pictural est l’un des moteurs du récit — « Je vous dois la vérité en peinture et je vous la dirai », affirmait Cézanne, et c’est cette même vérité que cherche le narrateur. Les pages du roman évoquent souvent des tableaux, paysages bretons déclinant toute la gamme des gris et des bleus ou atmosphères caraïbes indolentes, dans lesquels se noue, se déploie, s’enlise l’histoire d’amour entre le narrateur et Marion, qui partagera sa vie — mais partager, est-ce bien le mot juste, alors même que « le monde est ainsi fait : les hommes sont des marins et les femmes des nageuses », évoluant les uns et les autres comme dans des mondes parallèles, d’où il leur est possible de se regarder, de se désirer, de s’aimer même, mais jamais peut-être de se ­rencontrer ? — Nathalie Crom

 

Ed. Mercure de France 156 p., 15,50 €.

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