La fille qui tombe du ciel

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La fille qui tombe du ciel

Dans Le Palais de verre (The Glass Room, 2009), l’Anglais Simon Mawer plaçait l’architecture au œur de sa fiction : la vaste demeure transparente, cons­truite pour un jeune couple, était comme le décor parfait d’une aventure conjugale et artistique suivie au long de six décennies, dans un monde en marche vers la guerre. La Fille qui tombe du ciel (The Girl who fell from the sky, 2012) n’a pas la même ambition, mais cherche néanmoins à unir saga romanesque et mouvements de l’Histoire. En 1941, la jeune Marian, élevée en Suisse et parfaitement bilingue, est recrutée à Londres par les services ­secrets. Elle considère cette proposition comme une aventure dépaysante dans son quotidien confortable. Le ­talent majeur de Simon Mawer est de parvenir à décrire l’apparente banalité du danger dans la clandestinité. Marian n’est pas une héroïne, plutôt une femme coquette et infantile, qui ­accepte une mission en rêvant au grand frisson… Il n’y a pas de grandiloquence dans ce livre, mais plutôt la ­radiographie d’une France grise. Le romancier choisit une écriture vive, dialoguée et sans effets pour montrer la prise de conscience progressive de son personnage – qui croit trop en sa bonne étoile –, rendant au passage un hommage discret aux femmes de l’ombre qui risquèrent leur vie et la perdirent souvent.

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