La Balade de Yaya

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La Balade de Yaya

Shanghai, novembre 1937. L’armée impériale japonaise poursuit son invasion de la Chine et lance l’assaut sur la « Perle de l’Orient ». Héritière d’une riche famille de commerçants, la toute jeune Yaya n’en fait qu’à sa tête. Mais la guerre l’arrache brutalement à ses rêves de princesse. Pour survivre et retrouver ses parents réfugiés à Hong Kong, elle doit traverser un pays dévasté et dangereux où il ne fait pas bon être une pauvre petite fille riche. Heureusement, elle croise bientôt le chemin de Tuduo, un gamin des rues plein de ressources… Quatre ans après son démarrage en janvier 2011, le neuvième volume de La Balade de Yaya vient clore la saga. Dans l’intervalle, ce projet porté par les éditions Fei, une petite structure spécialisée dans la BD chinoise, est devenu, par la grâce du bouche-à-oreille, un vrai phénomène éditorial, adapté sous peu au cinéma. Destiné à un public familial, ce feuilleton plein de rebondissements, dont les héros sont deux enfants, jette un pont inattendu entre les aventures de Tintin option Lotus bleu et Ponyo sur la falaise. Les scénaristes français n’ont certes pas le génie d’Hergé, pas plus que le dessinateur chinois ne se prend pour Miyazaki, mais leur association fait des étincelles. Derrière les tribulations parfois rocambolesques des jeunes héros apparaît, comme dans tout bon conte, une réalité peu reluisante : une Chine où femmes et enfants exploités, battus, affamés, n’ont guère plus de valeur que des meubles, et où le spectacle quotidien de la misère n’empêche pas les riches de ripailler. Mention spéciale pour Golo Zhao dont le trait élégant, le sens de la mise en scène et la parfaite maîtrise des couleurs illuminent de bout en bout cette saga. — Stéphane Jarno

 

Ed. Fei, 96 p. 8,90 €.

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