Journal d’un étranger à Paris

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Journal d’un étranger à Paris

« Je rentre enfin à Paris après quatorze ans d’exil en Italie », écrit Curzio Malaparte (1898-1957), le 30 juin 1947. Italien mais francophile, l’auteur de Kaputt redécouvre « sa » ville, après des années de prison et de déportation. « J’ai été arrêté onze fois en vingt ans, je ne puis dormir tranquille nulle part en Italie », affirme-t-il. De dîners en mondanités, il rejoint Cocteau et Mauriac afin de poursuivre des conversations infinies, retrouve Roland Laudenbach et Emmanuel Berl chez Taillevent, se rend au théâtre en compagnie de la belle Véra Korène. Pour l’écrivain qui se moque de l’existentialisme sartrien, Paris est une fête, des quartiers bourgeois aux boulevards populaires. Curieux, extravagant, il se sent parfois rejeté, doit s’expliquer sur son rôle et ses « complaisances » envers Mussolini, en rappelant son engagement en 1914 dans l’armée française. Mais on retiendra surtout, dans ce texte inachevé, publié en 1967 et devenu introuvable, que Malaparte est un dandy adorateur de la France, sa langue, sa culture… et ses comédiennes. — C.F.

 

Journal d’un étranger à Paris (Diario di uno straniero a Parigi), de Curzio Malaparte, traduit de l’italien par Gabrielle Cabrini Ed. La Table Ronde, coll. La Petite Vermillon 360 p., 8,70 €.

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