Je suis l’autre moitié de ton péché

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Je suis l’autre moitié de ton péché

« Notre objet à tous deux, c’était le nu. » Lui a passé sa vie à la peindre et à la photographier. Elle n’a cessé d’écrire sur cet amour qui les liait, impérieux, inépuisable, fusionnel. L’un et l’autre en ont fait matière à création. Et, si leur couple est devenu légendaire, c’est précisément par cette quête éperdue du dénuement : faire tomber les masques, s’abandonner toujours plus, laisser les conventions et les réflexes de protection, se montrer, vivre, au plus nu de soi-même.

Redoutable ambition que ce roman aigu et fascinant montre comme la poursuite d’une sorte d’absolu, cet endroit où tout converge, l’amour, le travail de l’artiste, la création de soi et de l’autre. Et le désir bien sûr, le sexe devenant « un raccourci foudroyant pour se fondre dans le divin », un chemin vers la transcendance. Au risque de la chute : « Nous étions comme des dieux et puis les dieux se sont retirés »

Bénédicte Heim poursuit sa quête de vérité avec un singulier talent, de plus en plus reconnu. Le style de ce dernier roman, moins lyrique, n’a rien perdu de son souffle poétique. Et le ­lecteur, emporté, trace sa propre ­trajectoire, tant y résonnent nos plus ­intimes ­préoccupations.— Michel Abescat

 

Les Contrebandiers éditeurs 149 p., 15 €.

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