Iron ou la guerre d’après

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Iron ou la guerre d’après

Quand, au paroxysme de l’action, les résistants font sauter un train, l’explosion est vue de très loin et tient en une seule case, presque une abstraction. Difficile de désamorcer plus radicalement l’effet de souffle attendu. On plonge sans préambule dans le conflit en cours dans cette contrée enneigée, indéterminée. Le dépaysement, immédiat, tient aussi au fait que les prota­gonistes sont des animaux. Le héros présumé, un lapin, a dérobé des documents ultra secrets, et les autorités chargent deux officiers, le capitaine Engel, un tigre, et le lieutenant Pavel, un corbeau, de le traquer. Mais le premier soupçonne le second d’être un traître… Ce que l’auteur fomente avec cette « guerre d’après », c’est la mise à nu des consciences vacillantes, quand la fron­tière entre héroïsme et lâcheté, conviction et cynisme ne tient qu’à un fil. Son dessin délicatement aquarellé de gris et de bleu joue d’un laconisme graphique qui est l’exact contraire du vide.

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