Gratitude

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Gratitude

« Je ne peux pas dire que je n’ai pas peur. Mais le sentiment qui prédomine en moi est un sentiment de gratitude. J’ai aimé et été aimé, j’ai beaucoup reçu et donné beaucoup en retour, j’ai lu et voyagé, pensé et écrit […]. Avant tout j’ai été un être doué de sensations, un animal pensant sur cette magnifique planète, rien que cela a été un immense privilège et une grande aventure », écrit Oliver Sacks dans « Ma vie », l’un des textes qui composent ce limpide et radieux recueil rassemblant quatre articles du neurologue et écrivain, datant des deux années qui ont précédé sa mort, en 2015, à 81 ans. Oliver Sacks savait alors que la maladie, patiemment et inexorablement, colonisait son corps. Il n’y avait pas lieu d’être dans la négation de cette mort annoncée, mais pas lieu non plus de ne pas profiter en pleine conscience du temps qu’il restait. Continuer de lire et d’écrire. Nager tous les jours. Ne pas oublier, par nuit claire, de s’abîmer dans le spectacle du ciel étoilé et, chaque matin ensoleillé, se réjouir tout simplement du beau temps. Se souvenir des siens. « Parachever [sa] vie, quoi que cette idée puisse recouvrir. » Petit livre de sagesse, et non de résignation, Gratitude est comme l’épilogue testamentaire, précieux, grave et réconfortant, de la merveilleuse autobiographie d’Oliver Sacks, En mouvement, parue au Seuil en début d’année. — Nathalie Crom

 

Gratitude, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Salomé Wittmann, éd. Christian Bourgois, 64 p., 12 €.

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