Graffiti général

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Graffiti général

« Le site des Magasins généraux est emblématique des lieux recherchés par les graffeurs dans les années 2000. » Ce constat est le point de départ du récit de Karim Boukercha, déjà auteur de plusieurs ouvrages sur le graffiti. Aujourd'hui en phase de réhabilitation, l'ancien entrepôt des douanes (situé à Pantin) s'apprête à accueillir les locaux de l'agence de publicité BETC. Rebaptisée « la cathédrale du tag » par les spécialistes de la discipline, l'imposante structure de béton armé longeant le canal de l'Ourcq a été, durant près d'une décennie, un « spot » incontournable, entièrement recouvert de lettrages et autres peintures murales gigantesques.

Karim Boukercha insiste sur la prépondérance des lieux abandonnés dans l'histoire du graffiti en France et fait le lien entre le terrain vague de Stalingrad, « berceau de la culture hip-hop hexagonale dès 1985 », et les Magasins généraux, bâtiment symbole de la « migration des styles » opérée au début des années 2000. Si la première génération d'activistes recherchait la visibilité en apposant sa signature sur des murs rectangulaires et sur les métros, de nombreux graffeurs vont s'affranchir de la bombe aérosol, au profit du rouleau, pour recouvrir des surfaces toujours plus grandes.

La chronologie permet d'appréhender un pan entier de cet art urbain né à New York dans les années 1970. Le propos est agrémenté d'images d'archives et de photographies du duo Yves Marchand-Romain Meffre, dont les clichés extraits du livre The Ruins of Detroit ont fait le tour du monde. Graffiti général offre un panorama global de ce courant en perpétuelle mutation.

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