Fortune de mer

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Fortune de mer

En route pour l’île d’Ouessant, minuscule sanctuaire venteux, rudoyé par les tempêtes. En cette fin de saison estivale, on y croise un Grand Druide, des abeilles noires dont le miel est fouetté par les embruns, quelques ornithologues japonais, un certain Robin Lescop venu vérifier la qualité de la gelée royale, Vassili, faux ermite et vrai musicien. Et surtout Lucia Parma, jolie journaliste espagnole, un peu ébahie par ces lieux escarpés et ces hommes entreprenants. Il n’en faut pas plus pour affoler les sens et provoquer des catastrophes.

Fortune de mer ressemble à un conte, une légende pour faire peur aux enfants, une histoire de marins qu’on raconte la nuit dans les bars enfumés. Jean-Luc Coatalem y ajoute un soupçon de polar, quitte à blesser les jeunes femmes avec un enfumoir en inox. Avec une chanson de Miossec en fond sonore, le romancier parodie Agatha Christie, y ajoutant sa touche mélancolique, sa fantaisie ­lyrique. Sur son île, les nageurs imprudents se laissent happer par les ten­tacules d’un poulpe et ses caresses caout­chouteuses. Mais Coatalem préfère les miracles aux drames et transforme les noyés en ­cracheurs d’eau de mer au milieu du goémon. Et la jolie Lucia Parma ? Il faut, pour répondre, se souvenir du dic­ton « Qui voit Ouessant voit son sang » mais est-ce vraiment la bonne réponse ? — Christine Ferniot

 

Ed. Stock, 180 p., 16 €.

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