Footlights. L’Univers des Feux de la rampe

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Footlights. L’Univers des Feux de la rampe

« Son maquillage était ridicule ; il portait une petite moustache carrée, un petit chapeau melon, une queue-de-pie cintrée, un pantalon bouffant et une vieille paire de grandes chaussures… » Non, il ne faut pas se fier aux apparences : ceci n’est pas, sous la plume de Charles Chaplin, l’esquisse d’un autoportrait du cinéaste et acteur dans le rôle du vagabond Charlot, mais la description du costume de scène du clown Calvero, alors qu’il se tient en coulisse du théâtre, sur le point d’entrer en scène. Personnage central, poignant, incarné par Chaplin lui-même, du film Les Feux de la rampe (Limelight, 1952), Calvero, l’artiste de music-hall vieillissant, fut auparavant la figure-clé de son unique roman, Footlights, dont il tira le scénario du long métrage à venir. Le texte, demeuré inédit, a été exhumé des archives Chaplin, conservées en Suisse, par le critique et biographe britannique David Robinson, maître d’œuvre de ce volume passionnant. Qui rassemble, autour de l’émouvante curiosité qu’est ce court roman, une iconographie soigneusement choisie et une série d’essais particulièrement éclairants. Les démêlés de Chaplin avec le maccarthysme – qui allaient entraîner, sitôt le tournage du film achevé, son retour définitif en Europe -, ses rencontres quarante ans plus tôt avec Nijinski, les différents états du scénario, le portrait des music-halls londoniens tels que Chaplin, enfant de la balle, les avait connus dès les tout débuts du XXe siècle… Autant d’études précises, documentées, roboratives, qui resituent de façon précieuse Les Feux de la rampe dans la biographie et dans le parcours artistique du génial cinéaste.

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