Faber le destructeur

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Faber le destructeur

Ils ont longtemps formé un trio d’inséparables : Madeleine, Basile et Faber. A l’école, au collège, durant toute leur adolescence, ils eurent l’amitié fidèle et des idéaux communs. Mais aujour­d’hui, Madeleine est pharmacienne, Basile, professeur de français. Seul Faber a quitté l’autoroute toute tracée, rêvant de changer le monde, marginal ou clodo, détruit ou destructeur.

Tristan Garcia accompagne ces « enfants de la classe moyenne… deux générations après une guerre gagnée, une génération après une révolution ratée ». Né, comme ses personnages, dans les années 1980, il regarde ceux qui ont choisi la survie et celui qui est parti vivre autre chose, pour mieux revenir hanter les mémoires. Faber, protecteur des faibles et manipulateur, est à la fois un radical et un ascète qui ne croit ni en la rédemption ni au bonheur.

Ces nouvelles Illusions perdues sont percutantes lorsqu’elles recomposent l’itinéraire d’un petit groupe de rêveurs ordinaires. Elles perdent de la force dans la dernière partie du livre, quand l’auteur vient jouer dans sa fiction. Tristan Garcia se montre cependant virtuose dans l’art de la construction. Il concentre fiction sociale et réflexion philosophique, en maintenant une écriture d’un classicisme élégant.

Faber le destructeur n’est pas un roman générationnel. Plutôt l’histoire d’une idole tombée de son piédestal. Un garçon comme on en a croisé, qu’on a admiré tel un dieu de la jeunesse ou le symbole d’une promesse que ni lui ni personne n’a su tenir.

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