 14,16 € Roman (broché). Paru en 08/2009 | Et l’odeur des narcisses Marie Casanova Marie Casanova écrit depuis longtemps pour la chanson française. Elle est aussi l’auteur de nouvelles radiophoniques. Et l’odeur des narcisses est son premier roman. Il était une fois une vieille femme qui s’appelait Thérèse et qui, dans son village, était détestée. Critiquée, accusée de tous les défauts de la terre, elle faisait peur. Tous l’évitent. Au Moyen Age, pas de doute, on l’aurait brûlée. De son enfance à Cayenne, Thérèse garde le souvenir d’un jeune homme en pantalon noir et chemise blanche dont elle garde à jamais comme un talisman le goût de son premier baiser. « Tant de temps a passé depuis ce jour-là, la vie de Thérèse avec ses bonheurs attrapés au vol, avec ses secousses, ses accalmies, ses mensonges, ses manigances, ses intrigues, ses délires. La vie de Thérèse avec ses bouffées de volupté, ses perfidies, ses brillances, ses noirceurs, un vrai souk, une brocante de vie, la beauté et la laideur intriquées, embrouillées. Aujourd’hui les remords enfouis, les espérances, les désespérances, oui, aujourd’hui, c’est l’alchimie des souvenirs qui démêle, qui voile, qui dévoile, qui décante, qui brode, ravaude, qui diffuse le passé. » Gardée à vue par ses souvenirs, Thérèse ne cesse de ruminer sa vie. Autour d’elle, trois créatures l’écoutent, trois marginaux qui savent ce qu’il en coûte de guerroyer avec ses propres démons. Parler n’est-il pas la meilleure façon de taire l’essentiel, l’indicible ? De retenir le temps ? D’éloigner la mort ? Marie Casanova ne simplifie pas sa narration pour la rendre facile à lire et joue avec la chronologie. Pourtant, tous ces éclats de mémoire se mettent en place progressivement, faisant de ce drôle de livre en apparence décousu un roman singulièrement attachant. |
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