Eau de café

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Grande-Anse, le village martiniquais où le narrateur a grandi, tourne obstinément le dos à la mer, pourvoyeuse d’ennuis. Sa marraine, sorte de Mère Courage à l’étonnante vitalité et au profond savoir, tient une boutique, « Eau de Café », qui sert de point de ralliement. On y trouve aussi bien Thimoléon, le « gavroche de la négritude », que Cassagnac, le Blanc créole partagé entre deux races, René-Couli, le prêtre hindou déraciné, égorgeur de boeufs aux abattoirs, et Antilia, la fille maudite, à l’origine mystérieuse.
A travers eux, le romancier de Le Nègre et l’Amiral, armé de la langue chatoyante et imagée des Antilles, s’aventure dans un monde coloré, drôle et magique, où se mêlent rêve et réalité, fantasmes et logique, au fil d’un envoûtant retour initiatique au pays natal.

Ample, ambitieux, le roman grouille de vie. Cela tient à la fois du Clochemerle martiniquais et de Saint-John Perse.François Nourissier, Le Figaro Magazine.

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