Dieu s’amuse

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Dieu s’amuse

François Truffaut aurait aimé ce recueil de nouvelles. Peut-être même, qui sait, aurait-il demandé à son auteur de jouer les receleurs de métal japonais, comme il le fit avec Daniel Boulanger dans Tirez sur le pianiste. Oui, il y a dans ces histoires de retrouvailles une fébrilité contenue, une bonhomie inquiète et une sensualité urbaine dignes d’un film de Truffaut. Ecrivain belge trop mal connu en France, Michel Lambert a le sens du mouvement. Ses personnages entrent en collision avec des inconnus ou des êtres oubliés, au hasard de rencontres orchestrées par sa plume diabolique. Ils se fondent dans la foule pour y trouver leur reflet, leur double, leur ombre, et cet enfouissement recèle une grande angoisse. C’est que Michel Lambert écrit comme un bavard condamné au silence, qui roule en boucle des pensées élégantes, terriblement justes. Il réveille les mots endormis comme « aplat », « embrocation », les entrechoque avec des descriptions paysagères gorgées d’oxygène, et en voiture Martine, André, Charlie, Héloïse, pour des aventures absurdes, capitonnées d’humour. 

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