Des nuages et des tours

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Des nuages et des tours

Chroniqueur du quotidien, Dominique Fabre a tenu son journal pendant cinq ans, du côté de la porte d’Ivry. Il y ­dépeint les matins glacés, les bus de la petite ceinture — toujours pleins, même le dimanche —, les vieux de l’immeuble en face. Tiens, les lions ­reviennent : les cirques sont arrivés sur la pelouse de Reuilly. Le voisin ­jardinier a taillé les framboisiers du côté de l’ancienne voie de chemin de fer et, bientôt, il offrira des roses aux jolies femmes du quartier. Dominique Fabre picore les rumeurs de la ville, écoute le silence du mois d’août, remarquant que « les gens ont l’air plus seuls en été ». Parfois, il joue les aventuriers, pousse jusqu’à Asnières, où il vécut autrefois, mais le plus souvent s’en tient à la rue du Château-des-Rentiers. Le foyer des Maliens, les guirlandes des frères Tang, le Sri Lankais vendeur de mangues, les Roumains et les Africains embarqués par les flics, la dame au sourire flou…

Finalement, on voyage beaucoup, en apprenant à observer. Lecteur d’Emmanuel Bove et d’Henri Calet, il suit les inconnus qui marchent de travers au bord du périphérique. Et, nuit et jour, garde les yeux ouverts pour nous conter le lendemain ce que nous n’avons pas su apercevoir. Tel un poète d’utilité publique.

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