Dépêches du Vietnam

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Dépêches du Vietnam

Les poètes sont-ils les meilleurs correspondants de guerre, comme l’affirme John Steinbeck ? Entre décembre 1966 et avril 1967, l’écrivain a rédigé, du Vietnam, des articles pour le magazine Newsday. L’auteur des Raisins de la colère, Prix Nobel de littérature en 1962, intellectuel de gauche et anticommuniste, veut « voir de [ses] propres yeux et entendre de [ses] propres oreilles » ce qui se passe sur le terrain. En treillis, avec ses « godillots » et son M16, pas dupe de son allure martiale – « Je ressemble à un pudding vert qui a été frappé par un foudre mouillé » –, il va sillonner les zones de combat en hélicoptère, suivre des sections dans la jungle, patrouiller sur les fleuves et se convaincre que cette guerre ne ressemble à aucune des précédentes.

Emerveillé par les paysages, horrifié par les carnages de la guerre, Steinbeck reste pourtant américain à 100 %, adoptant des positions guerrières qui scandalisèrent plus d’un lecteur – l’un de ses fils était engagé, un autre se trouvait dans un camp d’entraînement, et ces circonstances expliquent sans doute en partie les opinions exprimées par l’écrivain, lorsqu’il décrit cette guerre dont il pressent tout de même qu’elle sera perdue…

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