Dangereusement à l’Est

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Dangereusement à l’Est

Dans la catégorie « grands baroudeurs de l’Histoire », Fitzroy Maclean (1911-1996) a largement sa place. A la fin des années 1930, ce jeune secrétaire d’ambassade est en poste à Paris, belle ville secouée par les passions politiques de gauche et de droite — ce qui, aux yeux d’un Britannique, est le symptôme d’une grande singularité culturelle. Mais il ne rêve que de grands espaces et file bientôt à Moscou. Là, témoin des grandes purges staliniennes qui décapitent les classes d’officiers et de hauts fonctionnaires, et cherchant à semer le NKVD, il gagne les grandes plaines gelées de l’Est, et au-delà. Bakou, Samarcande, l’Afghanistan, l’Irak seront les premières étapes de cet Ecossais intenable. Une fois la guerre déclarée, il quitte la diplomatie pour s’engager dans le Special Air Service (SAS). Koufra, Le Caire, Ispahan, Bagdad seront ses premières bases, pour mener des opérations de commando derrière les lignes ennemies, à Benghazi ou Ispahan. Par la suite, il changera de terrain d’opérations pour combattre en Yougoslavie, aux côtés de Tito. Dans ses mémoires, Maclean ne cherche pas à faire du style : c’est un récit d’aventures brut. Ami de Ian Fleming, Maclean aurait, dit-on, inspiré le personnage de James Bond. Ce qui est sûr, c’est que le téméraire Ecossais crapahuta un peu partout et prit souvent l’avion — ce qui incita le facétieux Churchill à lui demander un jour s’il portait un kilt quand il sautait en parachute… — Gilles Heuré

 

Eastern Approaches, traduit de l’anglais (Ecosse) par Andrée Martinerie, éd. Viviane Hamy, 434 p., 25 €.

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