Configuration du dernier rivage

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Configuration du dernier rivage

Venu de la poésie — La Poursuite du bonheur (1991) —, Michel Houellebecq ne s’en est jamais éloigné, continuant d’écrire et de publier, non pas en marge, mais parallèlement à son oeuvre romanesque, nombre de recueils, notamment Rester vivant (1991) et Le Sens du combat (1996). En ligne quasi directe, d’un point de vue formel, avec le xixe siècle, parfaitement hermétique aux recherches esthétiques modernes et contemporaines, mais fermement ancrée dans le monde d’aujourd’hui si l’on considère ses motifs, la poésie de Michel Houellebecq est de la même eau que ses romans — de ces derniers, elle s’offre même à lire comme une sorte d’essence. Réaliste, parfois crue, toujours lyrique, obstinément triviale, traversée d’aveux d’ingénuité voire de sentimentalité tout ensemble détonants et poignants. — Nathalie Crom

 

Je n’ai plus d’intérieur,

De passion, de chaleur ;

Bientôt je me résume

A mon propre volume.

Vient toujours un moment où l’on rationalise,

Vient toujours un matin au futur aboli

Le chemin se résume à une étendue grise

Sans saveur et sans joie, calmement démolie.

 

Configuration du dernier rivage, de Michel Houellebecq Ed. Flammarion 100 p., 15 €.

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