Avide d’expériences, de voyages, de rencontres, Colette ne pouvait qu’être attirée par le métier de journaliste. Elle le pratiqua beaucoup, et avec un talent qui mérite cette redécouverte passionnante. Dans ses chroniques et reportages, pour des magazines comme Vogue ou des quotidiens comme Le Matin, Colette n’a rien d’une femme de lettres qui s’encanaille dans la presse : elle est une reporter frondeuse qui suit les matchs de boxe, commente des procès d’assises, écrit sur le théâtre et le cinéma, la vie quotidienne d’une ouvrière ou un défilé de mode. Une centaine de ses articles, écrits entre 1893 et 1945, sont réunis dans cet ouvrage, confirmant son talent pour s’emparer de l’actualité sur le vif. « Je veux faire ce que je veux » était l’une des phrases que cette audacieuse répétait à l’envi. C’est aussi le sous-titre de la belle biographie que lui consacre l’érudit et passionné Gérard Bonal (éd. Perrin), qui accompagne la vie singulière de l’auteure des Claudine et du Blé en herbe de sa naissance en 1873 à sa mort en 1954. — C.F.
Ed. Libretto 450 p., 11,80 € Lire aussi : Un bien grand amour. Lettres à Musidora 1908-1953 et Une Parisienne pendant la Grande Guerre, éd. de L’Herne.
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