Bresson par Bresson

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Bresson par Bresson

Robert Bresson n’était pas très bavard. Ses films non plus, construits sur un dépouillement extrême, vigoureux. A sa pratique des images, enracinée dans l’automatisation du corps de ceux qu’il appelait ses « modèles », correspond une puissante théorie du septième art, ciselée en 1975 dans ses Notes sur le cinématographe, montage d’idées, de questions, d’aphorismes tiré au cordeau, puisque « c’est le montage qui crée ». Que dire de plus ? Pas grand-chose, pense-t-on à la lecture de ces entretiens réunis par sa femme, Mylène Bresson, et préfacés par Pascal Mérigeau. « La litote me convient mieux que l’hyperbole », concède Robert Bresson à Georges Sadoul. Le cinéaste éclaire sa vision de l’adaptation (il a porté à l’écran Bernanos, Dostoïevski, Diderot) et réaffirme ses principes, telle l’incompatibilité du cinéma et du théâtre (le premier saisissant le vrai, le second restant dans l’artifice et la dissimulation). Mieux qu’un jardin secret : « Je prends des boutures à la réalité et je les plante dans le film. »

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