Apparition de l’éternel féminin

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Apparition de l’éternel féminin

Il ressemble à s’y méprendre au jeune Antoine Doinel des Quatre Cents Coups, le dénommé « Ballot » du romancier espagnol Alvaro Pombo. Même goût du mensonge et de l’aventure, même amour du mot et de raconter sans fin des histoires foutraques, même oeil drôle et acéré sur la famille, même curiosité sans fin des choses et du monde. Sauf qu’on n’est pas ici dans le Paris populaire et noir et blanc des années 1950 filmé par François Truffaut, mais dans l’Espagne franquiste des années 1940, côté petite bourgeoisie aspirant à l’ordre, et où Ballot s’imagine être… roi. Et où il découvre comme malgré lui l’amour, face à Elke, orpheline de guerre allemande débarquée là, et irrésistiblement « hâve » et pâle pour ledit roi. Initiation sentimentale à hauteur d’enfance et sur fond de guerre, de répression non dites, Apparition de l’éternel féminin est tout cela à la fois. Avec un humour pétillant en plus, un bonheur de langue admirablement transmis par la traductrice Nelly Lhermillier. Bien sûr, le roman d’apprentissage de Ballot renoue avec les grands modèles du genre, mais Pombo y déploie un art tout picaresque, à la fois verbal et étonnamment visuel, des détails fous, des émotions absurdes, des pensées lentes et extravagantes. De Don Quichotte à Dalí…

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