Accabadora

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Accabadora

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Roman (broché). Paru en 08/2011

Accabadora

Michela Murgia

Michela Murgia est née à Cabras en 1972. En 2006, elle a publié Il mondo deve sapere, le journal tragicomique d’un mois de travail dans un « call center » – dont un film a été tiré. Avec Accabadora, traduit en quinze langues, elle a obtenu le prix Campiello 2010.

« L’accabadora écarta les pans de son châle et exhiba un petit récipient de terre cuite à large embouchure. Quand elle en souleva le couvercle, un filet de fumée s’éleva. Nicola Bastíu huma cette odeur, dont l’âcreté ne le surprenait pas, et l’inspira profondément, murmurant des mots que la vielle femme ne parut pas entendre. Il retint dans ses poumons cette fumée toxique et ferma les yeux, étourdi pour la dernière fois. Peut-être dormait-il déjà quand l’oreiller fut pressé sur son visage, car il ne sursauta ni ne résista. Peut-être n’aurait-il pas résisté de toute façon : il était normal qu’il mourût ainsi qu’il avait vécu, sans respirer. » Lorsqu’elle apprend la véritable nature de Bonaria Urrai, sa mère adoptive, le sang de Maria Listu ne fait qu’un tour. Dans le petit village sarde où elles habitent, pourtant, tous savent que la vieille couturière est « la dernière mère ». Maria va devoir s’efforcer de dominer le vide que provoque en elle cette trahison, un vide aux allures de mort, certes, mais privé de la consolation d’apportent une dépouille bien-aimée à veiller et un lieu de sépulture où verser ses pleurs. Pendant les années passées aux côtés de Bonaria, elle était persuadée d’avoir obtenu un équilibre entre ses deux naissances, l’une mauvaise et l’autre bonne, et voilà que ses comptes lui paraissent truffés d’erreurs. Accabadora est un roman qui ne cède pas au pittoresque et s’inscrit dans un cadre dépouillé. Le style de Michela Murgia a une simplicité convaincante, toujours auréolée d’une poésie qui semble sourdre spontanément des mots.

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